1/ Vérifier notre constance/cohérence
Certains enfants vont tester davantage les limites de leurs parents. Cela fait partie de leur tempérament et on ne peut malheureusement rien y changer. Par contre, vous avez du pouvoir sur vos réactions face à ses exercices de « testeur de limites professionnel ».
Posez-vous ces questions : Suis-je claire lorsque je fais des demandes à mon enfant? Suis-je constante? Est-ce que j’applique toujours les mêmes règles dans les mêmes circonstances? Suis-je cohérente? Est-ce que j’applique les mêmes règles avec mes deux enfants? Suis-je conséquente? Est-ce que j’applique une conséquence logique suite à un mauvais comportement et ce, chaque fois que le comportement se présente?
Ces questions sont importantes. On doit se les poser et ce, pour toutes les situations. Elles doivent être doublement appliquées avec les enfants qui ont tendance à tester davantage les limites. Plus vous serez constante dans l’application de vos règles, de votre renforcement positif et vos conséquences, moins il aura besoin de tester les limites, car il sera certain que les limites seront les mêmes que la fois précédente.
2/ Conséquences
Enfant qui teste, provoque:
La méthode 1-2-3 : elle pourrait s’appliquer dans plusieurs contextes. Prenez l’exemple de la promenade dans la rue. Avec cette méthode, vous auriez à répéter deux fois la consigne et à appliquer la conséquence logique lors de la 3e répétition. Par exemple, vous vous promenez dans la rue et votre garçon ne tient pas votre main. Avertissement 1 : « Je veux que tu tiennes ma main pour marcher dans la rue. » Si votre enfant continue son comportement, donnez-lui un 2e avertissement en précisant la conséquence à venir : « Je veux que tu me tiennes la main, sinon nous devrons retourner à la maison, car c’est trop dangereux. » Si votre enfant continue encore, vous appliquez alors la conséquence annoncée lors du 2e avertissement. Après plusieurs applications de cette méthode, votre enfant comprendra que maman est sérieuse et qu’il aurait avantage à respecter la demande au 2e avertissement, sinon il y aura une conséquence.
3/ Féliciter et Défis et missions (ludique)
Enfant qui teste, provoque :
Mettre l’emphase sur le positif. Annoncer ce que l’on attend de l’enfant et combien on sera fière de lui, combien il est grand en se comportant de la manière souhaitée.
Les enfants aiment les défis; c’est ludique et les enfants adorent jouer. Par exemple, prévoyez une petite promenade avec lui et ciblez un défi : tenir la main de maman du début jusqu’à la fin. S’il respecte son défi, il a droit à un renforcement positif (autocollant, jus spécial au retour à la maison, petit privilège, etc.). Pendant le défi, encouragez-le à continuer. Ajustez vos attentes. Commencez par une courte promenade, question de lui faire vivre un succès. Vous pourrez augmenter le degré de difficulté petit à petit.
Au supermarché (lieu de tentation) confiez lui des missions : être le premier à trouver le rayon lessive etc.. Cela le distraira, l’amusera.
4/ Recherche d’attention à tout prix / ignorance intentionnelle
Enfant qui teste, provoque :
Certains enfants sont constamment en recherche d’attention et ont vite compris que les comportements négatifs attirent rapidement l’attention des parents, contrairement aux comportements positifs qui sont souvent passés sous silence. Demandez-vous s’il y a des comportements qui sont présents à la maison que vous pourriez ignorer…Votre enfant adopte probablement certains comportements dans le simple but d’attirer l’attention. Ne lui donnez pas plus d’attention lorsque ces comportements surviennent. Ignorez-le… Après quelque temps, les comportements auront diminué. Rester calme, maintenir un ton de voix calme et éviter de le regarder sont des attitudes que vous pourrez adopter pour tester l’ignorance intentionnelle.
5/ Utiliser des termes/phrases POSITIVES
Eviter les négations « ne..pas » et utiliser de préférence un maximum de tournures de phrase positives. L’enfant entend ce qu’il peut faire, ce qu’il a le droit de faire et non l’inverse.
Exemple : « Tu peux courir sur le chemin mais tu m’attends pour traverser la route ».
« Tu peux courir sur le trottoir mais pour traverser on marche et tu me donnes la main ».
Un interdit est toujours dangereux car l’enfant (comme tout être humain) veut diriger ses comportements (donc risque de mobiliser de la rébellion).
Qu’est ce qui donne le plus de sécurité (et de pouvoir) : » il est interdit de courir sur la chaussée; tu dois me donner la main en traversant » ou » tu peux marcher et courir sur le trottoir, sur la chaussée tu marches en me donnant la main ».
Il suffit de sentir le léger stress que nous éprouvons tous, les humains, lorsqu’on nous donne un ordre ou un interdit pour vérifier que cela ne nous met pas du tout en sécurité.