Insolence / Caprices / Colères / Violence de l’enfant, comment gérer ?

Il ne dit pas bonjour

L’insolence de l’enfant (elle ne dit pas bonjour) peut réveiller chez la maman une sensation de raté, comme si elle n’avait pas réussi à faire intégrer la règle alors que le respect fait partie de ses valeurs. Éducativement, la fessée n’a aucun sens et fausse le jugement de l’enfant. On fait le geste qu’on refuse que l’enfant fasse.


L’alternative :  Passer par la parole. S’il dit des gros mots, on exige qu’il les remplace par des mots qui ne sont pas vulgaires. Quand il ne dit pas « bonjour » ou « au revoir », on lui demande le « mot magique ».

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Violence envers son frère/sa sœur

Que faire quand votre enfant brutalise son petit frère ou sa petite sœur ? Ce n’est pas avec des paroles et une leçon de morale qu’on parvient à le dissuader de faire une telle chose.

Il peut s’agir de chamailleries entre frère et sœur, sans gravité. Il suffit ici de mettre des limites et de les prévenir que l’on fait des chatouilles sans se faire mal.

En revanche, un enfant régulièrement violent avec sa sœur ou son frère est en réalité jaloux ; il est persuadé qu’il n’a pas la même place dans la famille que l’autre enfant et le maltraite pour s’en débarrasser. Si le parent le tape, il lui envoie le même message. Cela renforce l’idée qu’il n’occupe pas une place privilégiée.

Et cela couplé au fait que l’enfant peut adopter un comportement négatif pour chercher à attirer l’attention


L’alternative : On évoque avec l’enfant le sens que l’on donne à son comportement, comment on le comprend. Un enfant tape en désespoir de cause, parce qu’il n’a pas d’autre outil. Alors on lui en donne d’autres.

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Les caprices
Exemple : « Ma fille a 6 ans et peut passer du calme au caprice en peu de temps. Parfois, elle est adorable, à d’autres moments, elle est très turbulente au sein de la famille, avec nos amis, mais aussi à l’école. Elle se met dans des états proches de l’hystérie. Je ne tolère pas le statut d’enfant roi. J’ai tout essayé : les punitions, le dialogue, etc. »

 

Fermeté, cohérence et constance sont les recours.

Sans s’en rendre compte, certains parents renvoient à l’enfant l’idée que c’est lui qui décide. Même s’ils affirment ne pas tolérer l’enfant roi, dans leur esprit, il reste au centre du système familial. C’est pour cela que l’enfant tente de transgresser les règles. Les enfants ne les transgressent pas, ou en tout cas, ils ne font que tenter, si les parents sont intimement convaincus de la ligne éducative à tenir. Le parent est rassurant quand il impose les choses.

L’alternative : On demande à l’enfant de se calmer pour qu’il retrouve sa capacité de penser. On s’éloigne de lui physiquement. Ensuite on le rejoint, et on dédramatise la situation en l’obligeant à traduire sa pensée avec des mots :  » Je crois que tu étais en colère tout à l’heure parce que j’ai refusé d’allumer la télévision, c’est ça ?  » S’il ne répond pas ou qu’il n’est pas d’accord, on peut lui proposer de chercher ensemble la raison de sa colère.

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Il n’écoute pas et fait des crises de nerfs
Exemple : « Mon fils a 4 ans. Il ne m’écoute pas et assure qu’il est le chef de la maison. Quand je l’envoie dans sa chambre pour le punir, il fait une crise de nerfs et met des coups de pied dans la porte. »

L’alternative : Prenez le au mot ! rentrez dans son jeu et demander lui ce qu’il ferait s’il était le chef « pour de vrai ». Lui dire qu’il sera alors obligé d’aller travailler, de rapporter de l’argent à la maison et qu’il n’aura plus le temps de jouer. Il sera décontenancé et cela permettra aux parents de voir comment les enfants imaginent la fonction du chef !

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Le danger
Exemple : « Quand ma fille de trois ans fait des bêtises, qu’elle touche le four alors qu’il est chaud, je lui mets des petites claques sur les mains ou je l’envoie au coin. »

Quand un enfant touche (le four), il expérimente. Le parent limite l’expérience car il y a danger dans son esprit, mais pas dans celui de l’enfant.

L’alternative : On s’approche en utilisant ses mots d’enfant : « Tu vois comme c’est chaud ? », « Tu sens que ça fait comme du feu ? », etc. Quand il se sent capable de faire quelque chose, on l’accompagne, quitte à ce qu’il se fasse un peu mal. On peut également lui faire comprendre qu’il existe un « plus tard », et que c’est le moment où il pourra s’occuper du four. »

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Il refuse de manger
Exemple : « Dès qu’il arrive à table, mon fils de 8 ans refuse de manger. J’ai beau me mettre en colère, rien ne change. »

Le refus de manger d’un enfant peut être difficile à vivre pour la mama, qui vit cela comme une attaque maternelle. Symboliquement, la mère donne à manger et l’enfant dit « merci » en mangeant. Mais ce n’est pas dramatique : un enfant ne se laisse pas mourir de faim.

L’alternative : Plus on y met de passion, moins il mangera. L’indifférence reste la meilleure solution : « Tu ne veux pas manger ? Tu peux sortir de table alors. »

Mais ensuite il faut rester cohérent et ne pas lui servir, par exemple, un goûter gigantesque dans l’après-midi. Cela durera 3 jours au maximum.