L’alcoolisme

16 mars 2016 par sosoduret@hotmail.com

Nous sommes tous différents devant la maladie mais aussi devant la consommation d’alcool. Certains ne deviendront jamais dépendants alors que d’autres le seront.
Comment peut-on expliquer cela ?

Bien qu’il y ait des facteurs culturels, économiques, professionnels et familiaux, il ne faut pas négliger l’importance des facteurs psychologiques qui initient et entretiennent le comportement de consommation.

Le psychologique intervient à plusieurs niveaux. L’alcoolique boit :
-pour avoir les effets « positifs » de l’alcool (effet antidépresseur, anxiolytique, désinhibiteur, euphorisant, hypnotique)
-pour déconnecter de la vie courante, oublier les soucis
-pour un symbole de convivialité, de plaisir ou de virilité
-pour des raisons psychologiques particulières (angoisse, anxiété, mal être..).

On ne distingue pas une « personnalité alcoolique » mais des traits de caractère que l’on retrouve chez les alcooliques :
-un ou plusieurs troubles anxieux, des déficits dans les capacités à gérer le stress et l’anxiété ;
-un état dépressif ;
-une intolérance à la frustration (immaturité affective)
-une appétence orale
-l’auto-destruction (maitrisent mal leur agressivité)

Dans une moindre mesure, on peut également retrouver :
-un trouble de la personnalité
-une psychose maniaco-dépressive : le sujet peut boire dans les moments exaltés et il peut boire dans les moments déprimés.
-des troubles de perception et d’expression émotionnelle
-une schizophrénie
On note également une forte consommation chez les psychopathes.

Ainsi, certaines personnalités pathologiques favorisent un alcoolisme secondaire. Il y a un trouble sous-jacent à traiter.

Des facteurs psychosociaux peuvent exercer également une influence notable comme l’isolement ou le sentiment de solitude, le chômage, les violences conjugales, une pauvre estime de soi et un mode de vie particulièrement stressant.
On peut alors considérer l’alcoolisme comme un symptôme ; la prise quasi obsessionnelle de toxique a un sens (même si celui-ci est toujours inconnu du patient). Cette autodestruction peut nous renvoyer à un manque d’estime de soi, à un sentiment de dévalorisation (Moi faible), donc peut-être à une blessure narcissique. Il est donc nécessaire de comprendre ce qui se passe derrière cette dépendance ; en fonction de la structure du sujet, à quoi lui sert cette dépendance (substitut à des conflits affectifs anciens ?).

 

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