LES PIÈGES DU COUPLE

10 janvier 2020 par sosoduret@hotmail.com

 

Le couple est un des terrains ou l’amour est naturellement attendu ; mais c’est aussi le lieu privilégié de nombreux pièges relationnels. Les émotions y sont exacerbées ; les sentiments parasites trouvent un terrain propice à leur prolifération.

On peut avoir besoin d’un conjoint pour l’aimer, bien-sûr mais aussi parfois pour le haïr, c’est-à-dire avoir quelqu’un sur lequel sortir toute la haine accumulée depuis l’enfance. Le couple est ainsi soudé sur une base nevrotique, chacun trouvant un bénéfice dans le rôle qu’il va jouer.

Nous avons tendance à choisir un partenaire qui va nous permettre de répéter les émotions non perlaborées de notre enfance. C’est ainsi que nos amours sont susceptibles de réveiller nos blessures anciennes.

Exemple : dès que la personne trouve suffisamment de sécurité dans la relation (vivre en ensemble, mariage..), la rage refoulée ressort. Il s’agit de colères qui n’ont pas pu être dirigées contre les parents parce que la menace aurait été bien trop forte. Hélas, la haine déversée sur une personne de substitution ne guérit pas. Le couple est donc voué à se disputer constamment, à moins que les pulsions agressives ne soient déviées vers encore plus dépendant : les enfants. Ces personnes, même si elles ont conscience de leurs carences, n’osent affronter leurs parents. S’enfermant dans des petites phrases telles que « c’était comme ça à l’époque », « ils n’avaient eu même pas reçu d’amour », « ils ont fait ce qu’ils ont pu »… Ils continuent de protéger leurs parents et imposent leur violence à leur partenaire ou à leurs enfants.

 

Dispute : son but n’est pas de résoudre un problème, mais de l’entretenir. Elle apporte nombre de bénéfices : recevoir des signes d’attention (mieux vaut des signaux négatifs que rien du tout), éviter de prendre la responsabilité de ses sentiments et besoins en prenant le pouvoir sur l’autre (par l’accusation, la culpabilisation, le déni, la dévalorisation, la victimisation..), se confirmer ses croyances négatives ; éviter l’intimité.

CONTRAT DE COOPERATION : s’engager sur un certain nombre de points :

-je suis responsable de mes émotions et je te dis ce que je ressens (et non un jugement)

-je prends la responsabilité d’identifier et de formuler mes besoins (et non des reproches), et de faire des demandes claires.

–je m’engage à : -être franc (pas de non dit)

                             -m’abstenir de juger

                             -éviter les jeux de pouvoir (ne pas me soumettre ne pas me poser en victime, ne pas persécuter, ne pas blesser, ne pas faire plus que ma part, ne pas faire quelque chose sans avoir envie de le faire).

L’engagement est réciproque mais chacun s’engage en premier vis-à-vis de lui-même et non pas de l’autre. Car lorsque l’engagement est pris envers le partenaire, les sentiments de contrainte, de dépendance, de manque de pouvoir sur soi, ne sont pas loin.

 

EXPRIMER UN MECONTENTEMENT : pour que ce soit constructif, que le problème soit résolu (et non se disputer).

-exprimer son ressenti, son besoin insatisfait sans jugement (sinon ne sera pas entendue et engender chez l’autre un processus défensif).

-la remarque doit porter un comportement, pas sur l’être.

-bien choisir le moment (prendre rdv pour être sur d’etre tous 2 disponibles) pour discuter de la relation, des ses désirs eet besoins.

-préparer ce rendez vous : structure des phrases :

                -1/ les faits

              -2/ votre ressenti

              -3/ votre besoin

              -4/ votre demande

« Je te demande dorénavant de ranger tes chaussettes » sera inefficace. Pourquoi ? parce que c’est un ordre. Personne n’aime être contraint. Votre demande ne peut concerner que vos besoins. « je te demande de ressentir ce que je vis quand je rencontre une de tes chaussettes par terre ».

              -5/ une motivation pour l’autre

Lui montrer les conséquences sur votre relation de la négation de vos besoins. Dites lui ce que cela changera pour lui (dans votre attitude à son égard).